Storyboards

Dessins préparatoires et storyboards des films

   Boustifaille (2019)

Le court métrage Boustifaille (visible ici) a été intégralement dessiné plan à plan, et testé sous forme d’animatique (storyboard animé) :

La scène d’ouverture a été pensée comme une sorte de « bonbon » : sur fond rouge, avec du sucré et de la chair, deux corps qui s’entremêlent, sur la musique de Carte Contact.

Il y a aussi l’idée d’amener une part d’ombre dans cette intimité, quelque chose d’un peu vampirique, d’inquiétant. D’où ces silhouettes, cette gamme de couleur réduite au rouge-noir-blanc.

A contrario, les plans de Karim dans le coffre devaient être très simples : rendre lisible tout ce qui doit « jouer » dans la scène, notamment les objets.

Le sang sur le visage de Daphnée devait créer une importante rupture de ton dans le film. Il fallait donc en montrer très peu, laisser le spectateur imaginer, qu’il se demande où il a mis les pieds. D’où l’absence de plans qui spatialisent l’action.

      Plus tard, Karim se retrouve ligoté sur une table, dans la cave. Cette scène devait s’ouvrir par un insert de son oeil : on restait de son point de vue, à écouter la discussion de Lisbeth et Daphnée. Mais le fil du récit se perdait. Le montage a donc privilégié le dialogue mère-fille en « in ». L’insert de l’oeil a sauté, et le point de vue de Karim arrive plus tard dans la scène.

Cette image de Lisbeth sur le corps de Karim est quasiment à l’origine du film. Il y a là l’envie de filmer un corps d’homme assujetti, et en « raccourci ». Une sorte de Christ de Mantegna mais en vue subjective.


Une fois de plus, c’est au storyboard que sont arrivées ces idées d’accessoires à base de choux de Bruxelles. Je souhaitais aussi que l’on puisse distinguer de manière visuelle les deux garçons dans les plans très courts de la fusillade et du reste du reste du film. Car au final, c’est environ 350 plans qui sont montés en 18 minutes. Je tenais en effet à expérimenter un « sur-découpage », tenter un rythme effréné, dans une comédie « slapstick ».




Sur ce plan, la tête coupée de Nicolas traverse le champs en criant. À vitesse normale, impossible de la voir correctement. On a donc tourné au ralenti, à 96 images par seconde. Et en montage son, c’est le fameux 
cri de Wilhelm qui a été placé ici.

 

Pour cet effet, une base importante est créée au plateau par la maquilleuse Flore Chandès. Plusieurs passes d’images sont ensuite nécessaires. L’animation du lambeau de peau est réalisée sur After-effects, avec le puppet tool. L’intégration s’achève avec des passes de flou, de grain, et de bruit, pour matcher avec le rushe issu de la caméra, une Alexa XT, réglée en 3,2K.

Côté optique, le film est tourné avec un unique zoom Angénieux Optimo, privilégié pour sa légèreté (95% du film est à l’épaule), et dans l’idée de pouvoir recadrer en cours de prise, au gré du jeu des acteurs. On peut donc « inventer » des gros plans pendant la prise, mécaniquement, sans avoir à couper. Certes le dérushage en devient plus complexe, mais j’y gagne énormément au plateau, je retrouve une spontanéité de découpage que le travail de storyboard pouvait faire perdre de vue.

  Moonkup – les noces d’Hémophile (2014)

Un film de vampire à bord d’un train Orient-express, dans une époque imaginaire située entre 1900 et 1945, pour un budget total de 95k€. Un couloir et cinq compartiments différents furent construits en studio par la cheffe déco Bulle Tronel et son équipe. 

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Recherches sur les coiffures & maquillages :

Plan subjectif vagin :

Le couloir du train, en version de nuit :

Pour la séquence de l’enterrement : des plans fixes en courte focale, afin de « refroidir » l’action.

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Un tableau percé, avec l’oeil derrière, qui termine un plan séquence.

L’unique plan à la technocrane, posée sur un wagon, qui précède le véritable train :

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Ce qui me fait prendre le train (2013)

Film de fin d’études au Fresnoy – studio national des arts contemporains.
Plus encore que les autres, c’est un film qui part entièrement d’une série de dessins.

Il y avait l’envie forte de raconter la vie d’une communauté de magiciens, de l’autre côté du Styx, avec le chien Cerbère, le tout en noir et blanc, l’hiver, dans le village de l’Oise d’où je viens.

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Les effets spéciaux résultent, selon les plans, d’une combinaison entre stopmotion et animation 2D sur After Effects.

Teaser Frida Molky (2016)

Un teaser pour un projet de pirates des airs, à nouveau tourné dans mon village.
À l’image, une Red Epic avec de vieux objectifs Kowa, dont Brice Pancot (mon chef opérateur) et moi même, apprécions le vignettage. Nous avons filmé en lumière naturelle, 
durant les « magics hours », ce qui a nécessité un repérages très précis, afin de trouver le bon champs, correctement exposé, au quart d’heure près.

Aucune 3D n’a été utilisée : j’ai effectué l’animation de l’aile volante sur After effects en 2D ; puis les fumées, flammes et particules ont été créées sur Flame par Benjamin Laborde, flamist senior.

VOIR LE TEASER (1MIN)



   Le Roi des Belges (2012)

Une chasse à l’homme est organisé par des monarchistes français pour le compte de la princesse belge. Film de première année, réalisé au Fresnoy.

 




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Les poissons préfèrent l’eau du bain (2011)

Un conte bizarre, autour de la question de la maternité et de l’avortement.
Film autoproduit, avec à nouveau de la construction, en studio.

 




                                        

Blanche (2010)

L’histoire : Blanche change d’amant tous les jours. Elle les héberge dans une valise, où elle entretient une rude compétition entre eux.

Premier court métrage, à 22 ans, première expérience de travail avec la cheffe déco Bulle Tronel, qui fera par la suite les décors de tous mes films.

Je m’étais donné trois contraintes : tourner presque tout en plan fixe, découper le moins possible, et être au grand angle dès que possible.